
Malgré cette lourde sanction, le nageur tunisien est en passe de revenir au haut niveau.
Ainsi donc, Ayoub Hafnaoui a été suspendu pour 21 mois. Cela était attendu, depuis que cette affaire, qui a traîné en longueur, a été à l’ordre du jour aussi bien pour la « World Aquatics » (Fédération internationale de natation) que pour la…FTN (le comité dissous)
Si pour la World Aquatics la chose était entendue, l’ex-bureau fédéral de la FTN a pris la chose à la légère et n’est pas monté au front pour défendre le dossier de son nageur. Le ministère des Sports était presque aux abonnés absents, étant donné qu’il aurait pu mobiliser plus de moyens pour éviter à ce nageur bien des désagréments. Une prise en charge rapide lui aurait épargné bien des complications. Nous n’en dirons pas plus. La FTN qui croulait sous les dettes n’avait que peu d’arguments pour appuyer son crack.
C’est l’arrivée du bureau provisoire de la FTN qui a, grâce à ses relations et ses connaissances des règlements en vigueur, pris à-bras le-corps ce dossier délicat. Il fallait démontrer que Hafnaoui était, au moment de la visite de contrôle, fatigué et même, sérieusement, hors d’état de répondre aux conditions imposées par la World Aquatics. Une avocate bien au courant de ce genre d’affaires a défendu ce dossier.
De toutes les manières, A. Hafnaoui a été suspendu du 11 avril 2024 au 10 janvier 2026. Il a accepté cette sanction.
Aller au TAS ? Pas sûr
Tout en sachant que ces vingt et un mois ne l’empêcheront pas d’être présent aux prochains Jeux olympiques qui auront lieu en 2028.
Pour la partie tunisienne, cela sauve en partie la situation, en dépit de l’injustice dont a été l’objet notre nageur.
Rappelons qu’Oussama Mellouli a été également suspendu à une certaine époque pour des raisons insignifiantes et qu’il s’est retrouvé dans l’obligation de se retirer de la scène, le temps de purger sa peine.
Il s’est contenté de s’entraîner en pleine mer et ironie du sort, il a remporté, une fois revenu, une médaille dans l’épreuve de nage en eau libre.
Hafnaoui, en plus de ce qu’il pourra faire pour ne pas perdre contact, a, à sa disposition, les 1.450 km de côtes que compte la Tunisie.
Maintenant, que reste -t- il à faire au niveau de la FTN?
Elle peut accepter cette sanction comme elle pourra aller au-devant du TAS.
Avec le risque que cela représente.
Hafnaoui est quand même un champion olympique sortant. Il représente une menace pour bien des nageurs en 2028. La natation tunisienne est actuellement considérée comme un trouble-fête pour les meilleurs. Le TAS pourrait aussi bien entériner la sanction comme il serait mal inspiré de l’alléger ou de… l’alourdir. Ce risque existe.
C’est la raison pour laquelle nous pensons que ce qui sera dépensé pour aller au-devant de cette instance servira beaucoup mieux pour la préparation de notre nageur.
Hafnaoui, dont la santé s’est beaucoup améliorée, dont le moral est au beau fixe, grâce au soutien de ses parents surtout et de ses amis, de tous ceux qui croient en lui, sera prêt à relever le défi en 2028.